Izis, le photographe "capteur des instants"

Jacques Prévert avait nommé Izis "le colporteur d’images". C'est une bonne définition pour ce photographe. Izis se faisait le témoin des émotions d'un instant. Il capturait, observait.
Il fut aux côtés de Robert Doisneau, de Willy Ronis et d'Édouard Boubat l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française. Les photographies d'Izis ont fait l'objet d'expositions dans l'après-guerre. Aujourd'hui encore les clichés du photographe sont régulièrement exposés. En 2010 une exposition "Izis" a eu lieu à l'Hôtel de ville de Paris. Elle fut ensuite présentée à Berlin. Ce photographe de l'instant connaît un succès mérité.

Izis, de son vrai nom Israëlis Bidermanas (1911-1980), est un photographe français d'origine lituanienne.
Émigré à Paris en 1930 avec le désir de devenir peintre, il travaille dans des laboratoires photographiques. À partir de 1933, il est responsable d'un studio de photographie traditionnelle.
Il se lie d'amitié avec Jacques Prévert et d'autres artistes ou hommes de lettres : Aragon, Vercors et Marc Chagall dont-il fut le seul photographe autorisé à enregistrer le travail à l'Opéra de Paris en 1963-1964.
Izis va d'abord travailler comme pigiste pour "Regards", hebdomadaire du Parti communiste, puis devient reporter pour "Paris Match" dès son premier numéro. Il y fera de nombreux reportages à l'étranger : en Israël, en Angleterre, au Portugal et en Algérie. Avec ce talentueux photographe le quotidien devenait merveilleux.