mardi 5 février 2019

"L'arbre du pays Toraja" de Philippe Claudel


Philippe Claudel est un auteur que j'adore lire car il passe facilement d'un univers à l'autre dans ses livres, et son écriture est toujours très agréable.
C'est un auteur qui pose des questions, qui amène le lecteur à réfléchir, et qui sait intéresser dès les premières pages.
Je suis tombé sur "L'arbre du pays Toraja" à la médiathèque. J'ai voulu savoir ce que ce titre étonnant et cette jolie couverture bleue aux feuilles vertes cachaient. 
Une fois le livre ouvert, je ne l'ai plus lâché !

Le résumé :
Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ?
Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant? Quel est le plus haut degré du vivant?

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence.
Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

Mon avis :

Le narrateur de "L'arbre du pays Toraja" s'est rendu sur l'île de Sulawesi, en Indonésie, au printemps 2012. C'est là qu'il a pu y découvrir un arbre immense où reposent les enfants décédés au cours des premiers mois.
Le petit enfant est déposé dans l'arbre, qui va se refermer au fil du temps.
Puis le narrateur rentre en France, et il apprend que son meilleur ami, Eugène, est atteint d'un cancer. Eugène meurt moins d'un an plus tard. Ce ne devait pourtant être qu'un petit cancer bénin.
Commence alors pour le héros, artiste et cinéaste, une ronde de questions sur la vie, la mort, le bonheur, le futur, l'amour, la maladie, le chagrin...

Ce qui aurait dû être un livre triste est au contraire, un livre qui est une ode à la vie.
La vie et ses petits bonheurs simples que parfois l'homme ne sait plus voir, ni même apprécier. Se contentant de mener une vie triste et grise et de se lamenter.
J'ai beaucoup aimé ce récit un soupçon autobiographique de Philippe Claudel. Je me suis souvent amusé à tenter de deviner si certains évènements étaient véritablement arrivés à l'auteur.
C'est un livre fin et beau sur la vie, la vie d'un homme plus tout à fait jeune mais qui comprend que chaque seconde compte.
Et puis il y a cette jolie rencontre avec Elena, insouciante et douce.

J'ai trouvé de nombreux passages du livre aussi lucides que pertinents : "Notre vie n'est en rien une figure linéaire. Elle ressemble plutôt à l'unique exemplaire d'un livre, pour certains d'entre nous composé de quelques pages seulement, propres et lisses, recouvertes d'une écriture sage et appliquée, pour d'autres d'un nombre beaucoup plus important de feuillets, certains déchirés, d'autres plus ou moins raturés, pleins de reprises et de repentirs."

2 commentaires:

  1. Ce livre est noté,Philippe Claudel je l'apprécie beaucoup que ce soit en tant qu'écrivain ou réalisateur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'aime beaucoup en tant que réalisateur également

      Supprimer