mardi 4 septembre 2018

"Les escaliers de Montmartre : Suzanne Valadon" de Michel Peyramaure


J'ai lu plusieurs livres de Michel Peyramaure, et j'en garde de bons souvenirs. Ainsi, lorsque je suis tombé sur "Les escaliers de Montmartre : Suzanne Valadon", j'ai décidé de me plonger dans cette lecture.
Le fait que l'histoire concerne une artiste peintre, et dans le milieu des impressionnistes, m'a de suite intéressée !
C'est une lecture que j'ai jugée agréable, même si à certains moments j'ai trouvé l'auteur bien sévère avec les artistes qu'il dépeint. Cependant, la vie de Suzanne Valadon est totalement romanesque et méritait bien cet ouvrage.


Le résumé :
Dans les années 1870, au temps des cerises, une gamine dessine sur le trottoir du boulevard Rochechouart. Un monsieur important remarque sa beauté et son talent. Il s'appelle Puvis de Chavannes et lui demande de poser pour lui.
Dix ans plus tard, la jeune fille, qui a pris le nom de Suzanne Valadon, connaît déjà tous les peintres de la butte Montmartre, ce quartier encore champêtre où le génie semble courir les rues.
Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, et même Erik Satie le musicien, entrent dans sa vie. Suzanne devient leur modèle, leur muse, leur maîtresse.
En marge de cette vie d'art et d'amour, elle élève le petit Maurice, enfant d'une liaison passagère avec un Catalan nommé Utrillo. Et aussi, et surtout : elle continue à peindre, magnifiquement...
Autour de cette jeune femme, dans la société la plus libre qui fût alors, Michel Peyramaure fait revivre toute une époque, le temps légendaire des impressionnistes, celui des "peintres du bonheur".

Mon avis :
J'ai lu rapidement "Les escaliers de Montmartre : Suzanne Valadon" de Michel Peyramaure, car l'histoire et le parcours de Suzanne Valadon sont passionnants.
Au début du livre et sur une centaine de pages, on découvre l'enfance et le milieu familial de Suzanne Valadon. Ce sont d'ailleurs ces passages du livre que j'ai trouvé les plus captivants.
On fait la connaissance de sa mère Madeleine, et de l'époque : la guerre avec la Prusse et les frayeurs de la Commune.
La petite Suzanne est déjà une vraie artiste, très talentueuse et indomptable !

Puis Suzanne et sa mère s'installent à Paris, et c'est là que la vie d'artiste va commencer pour l'adolescente.
La jeune fille est jolie, bien proportionnée, et tous les artistes de Paris rêvent de capturer ses courbes à l'aide de leurs pinceaux. Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, Puvis de Chavannes... Ils en font leur muse !
J'ai aimé être embarqué dans le Paris de ces années-là, où l'art se trouvait à chaque coin de rue.
Fait majeur dans le livre, Suzanne Valadon va avoir un mal fou à imposer son art, car elle est une femme. Et ce ne sont pas Renoir et les autres qui vont l'aider à percer dans la peinture. Pour eux, elle doit se contenter d'être muse !
Pourtant, tous les peintres de l'époque s'accordaient à dire que la jeune femme avait un grand talent.

Suzanne Valadon va devenir mère, et élever tant bien que mal son fils, Maurice Utrillo, qui deviendra un peintre célèbre de Montmartre.
L'auteur, Michel Peyramaure, a la dent dure avec les peintres, et même Suzanne Valadon n'est pas épargnée. Elle peut sembler vénale, inconséquente et presque évaporée.
Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, Puvis de Chavannes et les autres ne trouvent pas grâce aux yeux de l'auteur. Misogynes, alcooliques, voire même un peu cinglés pour certains, on assiste à des scènes complètement loufoques !
C'est d'ailleurs un reproche que je fais à l'auteur, j'aurais aimé moins de potins et plus de descriptions artistiques, notamment en ce qui concerne l'art de Valadon.

Dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture, cet ouvrage est bien écrit, et Suzanne Valadon, en femme libre et passionnée est souvent attachante.

"Les escaliers de Montmartre : Suzanne Valadon" de Michel Peyramaure est un ouvrage qui s'adresse à tout le monde. Il n'est pas nécessaire d'avoir de grandes connaissances artistiques pour être captivé par ces lignes.
Un livre qui revient sur une époque artistique fascinante.

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