lundi 26 mai 2014

"La Paix chez les bêtes" de Colette, la nature et la vie animale


Colette fait partie de ces romancières que je prends toujours un grand plaisir à lire et à relire. Le premier livre que j'ai lu d'elle fut : "Dialogues de bêtes". Pour commencer c'était vraiment le livre idéal.
J'aime Colette depuis mon adolescence. Elle a une manière de regarder le monde en s'émerveillant. La beauté d'une fleur, le son d'une feuille, le regard d'un chat... Elle vous fait voir toutes ces petites choses simples et vraies de la vie et a une manière d'écrire aussi captivante que jolie. Avec "La Paix chez les bêtes", Colette fait parler les animaux ou les décrit remarquablement bien.
"La Paix chez les bêtes", est un recueil de textes relativement courts que Colette a composé pendant la Première Guerre mondiale. "J'ai rassemblé des bêtes dans ce livre, comme dans un enclos où je veux qu'il n'y ait pas guerre... ", déclare l'auteure au sujet de ce livre.


Colette, de son nom complet Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) est une romancière française. Colette est la deuxième femme élue membre de l’Académie Goncourt en 1945. Elle en est également la première femme présidente, entre 1949 et 1954. Elle va être initiée par sa mère à la beauté de la nature ainsi qu'à la littérature.
Publié en 1916, "La Paix chez les bêtes", est un moyen pour la romancière de lutter contre la Première Guerre mondiale qui lui fait si peur. Ce n'est pas un hasard si dans le titre de ce livre on retrouve le mot "Paix" qui commence par une majuscule. La nature et la vie animale sont au cœur des textes. Ce sont de petits textes qui se lisent avec facilité et qui sont tous intéressants. Les chiens et les chats nous racontent leurs vies, ils observent leurs maîtres, le monde qui les entoure. Colette en fait des êtres possédant la parole. Certains sont cruels, d'autres sont entièrement dévoués à leurs maîtres... Les animaux n'aspirent qu'à vivre en harmonie au fil des pages. Dans l'écriture de Colette il y a aussi de l'humour, du recul, ce qui rend ce livre encore plus vivant.

Je ne résiste pas à vous livrer un court extrait du "Matou", de "La Paix chez les bêtes" : "Je dors, je dors... Une secousse électrique me dresse parfois, - je gronde sourdement comme un tonnerre lointain, - puis je retombe... Même à l'heure où je me réveille tout à fait, vers la fin du jour, je semble absent et traversé de rêves; J'ai l'œil vers la fenêtre, l'oreille vers la porte..."




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